Histoire

Verfeil, cité d’Histoire

La légende du figuier

En 1147, l’abbé Bernard de Clairvaux, en croisade contre le catharisme, arriva à Verfeil pour ramener les brebis égarées à la chrétienté romaine apostolique. Sur la place du bourg castral, au niveau de l’église, il prêcha la bonne parole, mais à peine avait-il commencé que les principaux seigneurs sortirent avec des ricanements et des haussements d’épaules. Par moutonnerie, crainte ou accord, le peuple les imita. Saint-Bernard, tenace et sûr de lui, suivit la foule et continua de l’haranguer sur la place publique mais en vain. Il se retira alors après avoir jeté cet anathème :

« Verfeil… cité de la verte feuille… que Dieu te dessèche »

La belle légende, rapportée par Guillaume de Puylaurens, veut que les effets de l’anathème aient été supportés par Verfeil en raison d’une grande sécheresse. Après sept longues années, le premier arbre qui se vêtit de feuilles fut un figuier. C’est pourquoi les armoiries de la ville portent cet arbre s’accrochant à un sol aride et dénudé.

Bref historique de la cité de Verfeil

Vème siècle avant J.C – Il n’est pas possible de dater précisément les origines de Verfeil, mais à cette époque, on sait que la région de la vallée du Girou était peuplée par des celtes.

VIIIème siècle – Là ou s’élève aujourd’hui le château, fut construit une enceinte quadrangulaire pour abriter des hommes d’armes. Très vite, quelques chaumines de paysans se construisent au pied de cette forteresse et le village grandit doucement.

De l’an 1000 au XVIème siècle – C’est une grande période de troubles pour la cité due aux guerres de religion. Tout d’abord troublé par l’épisode cathare, le calme retrouvé de Verfeil sera à nouveau perturbé par l’apparition d’une vague protestante. C’est d’ailleurs à Verfeil que se tiendra et signera la Conférence de Verfeil en 1595 qui sera le point de départ des accords de paix dans le Languedoc entre protestants et catholiques.

XVIIème et XVIIIème siècles – On peut considérer que les grands moments de l’histoire de Verfeil sont terminés à la sortie de la grande période du commerce du pastel qui rythmait alors la vie des paysans du Lauragais. La cité est ville maîtresse du Languedoc, c’est-à-dire qu’elle a le droit d’envoyer des délégués aux Etats Généraux du Languedoc. A la Révolution, elle rétrogradera en chef-lieu de canton.

XIXème siècle – Grâce à un maire jeune et actif, Jean-Baptiste Espa, Verfeil se transforme sous la monarchie de Juillet : fossé et remparts remplacés par une ceinture de boulevards, restauration des portes de la ville et réalisation de la halle-mairie (terminée en 1857).

Les petites filles modèles à Verfeil

La Comtesse de Ségur et son inspiration

La Comtesse de Ségur, célèbre autrice de littérature jeunesse, a trouvé l’inspiration pour ses écrits dans sa relation avec ses petites-filles, Camille et Madeleine de Malaret. C’est pour elles qu’elle a écrit ses premiers contes, dont le célèbre « Les Petites Filles Modèles ».

Le destin des Petites Filles Modèles

Camille : Avec des problèmes de santé et un mariage malheureux, elle décède jeune, laissant derrière elle un fils qui mourra également prématurément.

Madeleine : Elle mène une vie plus discrète, consacrée à la religion et à la sauvegarde du patrimoine familial.

Leur héritage à Verfeil

Les tombes de Camille, Madeleine, de leurs proches et de leur gouvernante sont réunies dans un cimetière particulier à Saint-Sernin-des-Rais, près de Verfeil. Cet endroit est souvent appelé le « cimetière des Petites Filles Modèles » en référence au célèbre roman de la Comtesse de Ségur, leur grand-mère.